Titre de la photo : Le casino et ses fantômes du passé, photographe : Danielle Rocheleau
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Le casino de la plage Champlain, vers 1925
29, avenue Venise Ouest, Venise-en-Québec
Le 1er janvier 1950, la fondation de la municipalité de Venise-en-Québec prend officiellement effet. Cet ancien détachement de Clarenceville (1845) comprend un territoire situé en partie dans la seigneurie de Noyan et celle de Foucault.
Au milieu du 19e siècle, ce lieu est connu sous la désignation anglaise Venice, tout comme le premier bureau de poste qui desservait le territoire. Ce serait l’abondance des crues printanières, qui évoque le réseau de canaux de la ville italienne de Venise, qui aurait inspiré le choix de ce toponyme qui s’est par la suite francisé.
D’ailleurs, l’arpenteur général Joseph Bouchette, qui publiait en 1815 à Londres un important ouvrage de descriptions topographiques sur le Bas-Canada, aurait même suggéré la construction de canaux à cet endroit.
Important lieu de villégiature, la baie de Venise accueille déjà dans les années 30 des vagues toujours croissantes de visiteurs. En 1940, on peste déjà contre les embouteillages. On dénombre alors le passage de 2000 voitures par jour!
Pour distraire les touristes, on érige vers 1925 le casino de la plage Champlain, dont le deuxième étage accueille d’importants banquets. Il s’agit du plus vieil immeuble à vocation commerciale de Venise-en-Québec.
Même s’il a subi différentes modifications architecturales, notamment la disparition des impostes vitrées à arc en plein-cintre qui surmontaient les portes de la façade principale, le casino a conservé son avant-corps central caractéristique, ses fenêtres à carreaux ainsi qu’un lettrage désormais unilingue français rappelant celui d’autrefois.
– Par Marilou Desnoyers