La propriété sise au 120, chemin Cheverie est une maison dont l’architecture a été influencée par deux courants : d’une part, sa volumétrie la rattache incontestablement au courant architectural Boomtown. D’autre part, son programme décoratif est largement issu de la période romantique. En effet, sa tourelle en façade rappelle l’architecture Queen Anne. En raison de ces influences stylistiques, cette maison aurait été construite au tournant du XXe siècle.

Cette propriété se distingue par la richesse de son ornementation. Celle-ci se situe principalement dans la forme des composantes. En effet, c’est par la couleur, l’agencement et la disposition des briques qu’on a réalisé la majorité du programme décoratif, qui se situe tant dans les encadrements des ouvertures, les insertions dans les murs, le chaînage des angles que dans le couronnement de la demeure. D’autre part, des éléments de menuiserie ont été ajoutés tels que la tourelle surmontée d’un épi et la galerie aux colonnes ouvragées. Ces diverses composantes confèrent à cette demeure un style pittoresque, lequel a caractérisé l’architecture de la fin du XIXe siècle. Cette maison a conservé bon nombre de ses composantes originales telles que ses portes et fenêtres.

Cette propriété représente une véritable curiosité : bordée par une voie ferrée et située en rase campagne, elle possède une architecture très ornementée qui semble intentionnelle. Peut être qu’une recherche portant sur Victoria Perrier, femme de Pacifique Baillargeon, qui est à l’origine de la construction de cette maison, nous renseignerait davantage sur cette demeure.