La résidence sise au 127, rue de Valrennes aurait été construite durant le dernier quart du XIXe siècle. Il s’agit d’une maison à mansarde. Ce type de résidence se reconnaît à son carré massif ainsi qu’à sa toiture brisée et dérive de l’architecture Second Empire. Diffusé au Québec au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, ce courant touche autant l’architecture institutionnelle, publique et résidentielle. La propriété se compose d’un corps de logis de plan rectangulaire à deux étages, d’une toiture à mansarde, de lucarnes à fronton triangulaire, d’une galerie qui longe la façade et d’un volume annexe.

Elle a été bâtie au cours du XXe siècle. La demeure garde la plupart de ses éléments originaux et son intégrité matérielle est excellente. La maison possède une structure de brique rouge laissée à nu. Cette technique constructive disparaît à la fin du XIXe siècle, et elle se remarque à l’insertion de rangs de briques posées en boutisse dans l’appareillage. De la tôle en plaques recouvre la toiture. La tôle présente des détériorations, et elle devrait être repeinte afin d’éviter des dégradations plus sérieuses. Des fenêtres à battants et à guillotine ont été préservées, alors que la porte à panneaux à baies latérales a été remplacée par une porte pleine sans vitrage. Le programme décoratif de la résidence se rapproche du style Second Empire pour ce qui est de certains détails comme les lucarnes. Il comprend des retours de corniche sur les façades latérales ainsi que des plates-bandes de briques posées en soldat au-dessus des ouvertures en arc surbaissé. Les lucarnes comptent des montants sculptés qui soutiennent des entablements et des frontons.

La propriété du chemin de Valrennes possède une valeur patrimoniale élevée. Il s’agit d’un bon exemple de maison à mansarde à structure de brique. Il en existe très peu dans la région de Saint-Luc, car la plupart sont érigées en bois. De plus, la résidence conserve une excellente authenticité matérielle.