La résidence située au 140, 7e Avenue aurait été construite vers 1905. Il s’agit d’un exemple d’architecture vernaculaire industrielle qui date du début du XXe siècle. Cependant, le plan et la composition des élévations portent la marque de l’architecture romantique de la seconde moitié du XIXe siècle. L’oriel, par exemple, est un élément qui se rattache à l’architecture du siècle précédent, alors que les éléments de fabrication standardisée – portes et fenêtres – renvoient à l’architecture vernaculaire industrielle. La maison se compose d’un corps de logis de plan rectangulaire à un étage et demi, d’une toiture à deux versants droits, de lucarnes à fronton triangulaire, d’un garage, d’une galerie, d’une terrasse et d’un oriel.
Dans son ensemble, la maison possède une bonne authenticité matérielle. Un parement de brique rouge recouvre une structure de bois. Le parement de brique du garage favorise son intégration architecturale. Les portes et les fenêtres à guillotine à châssis de bois ont été préservées. Certaines baies possèdent des remplages alors que d’autres sont jumelées. La toiture conserve son recouvrement de tôle traditionnelle. La maison repose sur un solage de pierre. Le programme décoratif se limite aux boiseries des fenêtres, à des plates-bandes de briques posées en soldat au-dessus des ouvertures en arc surbaissé et à des retours de corniche sur les façades latérales.
La maison est un bon exemple d’architecture vernaculaire industrielle. Elle illustre l’influence de l’architecture du siècle précédent en ce qui a trait au plan et à la composition des élévations. L’architecture vernaculaire du XXe siècle ne constitue pas une révolution au niveau de l’inspiration, mais plutôt des techniques de construction et des matériaux de fabrication standardisée employés. Ces éléments réduisent les coûts ainsi que le temps de construction de manière appréciable et rendent la maison accessible à un plus grand nombre de citoyens.