La résidence sise au 145, 8e Avenue aurait été construite vers 1850. Il s’agit d’un cottage en brique d’inspiration néoclassique. Ce type d’habitation fait son apparition au début de 1840 avec la diffusion intensive de la brique au Québec. L’architecture traditionnelle de la province privilégie la pierre ainsi que le bois, et elle utilise peu la brique. La demeure se compose d’un corps de logis à un étage et demi de plan rectangulaire, d’une toiture à deux versants droits, d’une galerie et d’un volume annexe disposé à l’arrière.

Iberville compte de beaux cottages en brique d’inspiration néoclassique parmi lesquels se classe celui de la 8e Avenue. Il possède une excellente intégrité matérielle et formelle. L’addition d’un volume à l’arrière s’inscrit dans une évolution normale de la demeure québécoise, et elle n’affecte pas la lisibilité du corps de logis principal. Comme la plupart des cottages bâtis à cette époque, la résidence possède des murs porteurs de brique. La brique sert à la fois de parement et de technique constructive. La porte de bois surmontée d’une imposte vitrée et les fenêtres à battants à grands carreaux ont été préservées. La symétrie de la composition des élévations est une marque de l’influence néoclassique. Le programme décoratif du cottage en brique est habituellement restreint. Il se compose de plates-bandes de briques posées en soldat autour des ouvertures, d’aisseliers et de volets. Les volets constituent des additions récentes et pourraient être éliminés ou remplacés par des contrevents fonctionnels.

Ce cottage de la 8e Avenue comporte une valeur patrimoniale élevée qui tient à plusieurs facteurs. Il se classe parmi les plus vieux bâtiments du secteur d’Iberville et possède une structure de murs porteurs en brique qui se rencontre peu fréquemment.