La résidence sise au 160, rue Longueuil aurait été bâtie vers 1873 pour une famille aisée de Saint-Jean. Sa volumétrie simple, l’ordonnance régulière de ses baies et la symétrie de sa façade rattachent cette demeure à l’architecture néoclassique. Ce style connaît une grande popularité au XIXe siècle, plus particulièrement dans les régions frontières de la province de Québec. La propriété se compose d’un corps de bâtiment de plan rectangulaire à deux étages, d’une toiture à deux versants droits, d’un porche ainsi que d’un volume annexe.

La résidence de la rue Longueuil a subi très peu de modifications et possède une excellate authenticité matérielle et une bonne intégrité formelle. Le bâtiment repose sur un solage de pierre, et il possède une structure de brique rouge laissée apparente qui compte plusieurs rangs d’épaisseur. Cette technique constructive disparaît à la fin du XIXe siècle, et elle se remarque à l’insertion de rangs de briques posées en boutisse dans l’appareillage. La toiture est recouverte de bardeaux d’asphalte. La porte à panneaux avec imposte et baies latérales ainsi que les fenêtres à guillotine ont été préservées. Le programme décoratif comprend d’abord des frontons sur les façades latérales, des volets ainsi que des plates-bandes de briques posées en soldat au-dessus des ouvertures. Des colonnes ouvragées et un entablement ornent le porche.

La demeure de la rue Longueuil possède une bonne valeur patrimoniale qui réside dans ses qualités formelles. Il s’agit d’un exemple de résidence néoclassique construite en brique. La propriété conserve tous ses éléments caractéristiques dont sa structure apparente de briques et la symétrie de sa façade. Le cœur du vieux Saint-Jean compte plusieurs beaux édifices classiques en brique qui forment un ensemble de qualité.