La résidence sise au 2237, route 133 à Saint-Athanase aurait été construite vers 1910. Il s’agit d’un exemple de ce que Yves Laframboise appelle de l’architecture vernaculaire industrielle dans son livre De la colonie française au XXe siècle. La maison au Québec. Cette architecture se caractérise par l’utilisation de plans distribués par des catalogues, de matériaux usinés et d’éléments de fabrication standardisée (portes, fenêtres, ornements). La demeure se compose d’un corps de logis de plan rectangulaire à un étage et demi, d’une toiture à deux versants droits, d’une grande lucarne triangulaire qui perce le versant avant de la toiture, d’une galerie installée en façade et d’un volume annexe.
L’addition affecte peu l’intégrité formelle, car elle est implantée à l’arrière du corps de logis et n’est pas visible de la rue. La maison garde une excellente authenticité matérielle. Un lambris de bois recouvre une structure à charpente claire. De construction rapide et économique, cette charpente s’impose au XXe siècle pour les édifices de petites et moyennes dimensions. La porte à panneaux a été préservée, mais les fenêtres ont été changées. Elles respectent cependant l’ordonnance et les dimensions des ouvertures. La toiture possède un recouvrement de tôle, et la maison repose sur un solage de béton. Le programme décoratif est simple, mais il comporte une particularité en ce qui concerne la galerie. Il comprend des planches cornières, des chambranles autour des ouvertures, des retours de corniche ainsi que d’élégantes colonnes doubles qui soutiennent la toiture de la galerie.
La propriété de la route 133 offre un bon exemple d’architecture vernaculaire industrielle qui date du début du XXe siècle. Elle adopte un plan largement diffusé : un corps de logis rectangulaire avec une toiture à deux versants droits percée d’une grande lucarne en façade. Ce modèle de maison puise largement au cottage à versants droits du siècle précédent.