La demeure sise au 264, rue Jean-Talon aurait été construite vers 1877. Il s’agit d’une maison à mansarde. Ce type de résidence se reconnaît à son carré massif ainsi qu’à sa toiture brisée et dérive de l’architecture Second Empire. Diffusé au Québec au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, ce courant touche autant l’architecture institutionnelle, publique et résidentielle. La propriété se compose d’un corps de logis de plan rectangulaire à deux étages, d’une toiture à mansarde, de lucarnes à pignon, d’une galerie qui longe la façade et se prolonge sur la façade latérale gauche et d’un volume annexe.
Un parement de vinyle remplace le lambris de bois, alors que des bardeaux d’asphalte recouvrent maintenant la toiture. La porte et les fenêtres ont été changées, mais elles respectent l’ordonnance et les dimensions des ouvertures. Une frise et des aisseliers ornent la galerie. La galerie est de facture contemporaine, mais la frise et les aisseliers assurent son intégration architecturale à l’ensemble.
La résidence de la rue Jean-Talon possède une bonne valeur patrimoniale. À la fin du XIXe siècle, la maison à mansarde s’impose et devient un type d’habitation très répandu. Il s’agit d’un bon exemple d’adaptation vernaculaire d’un style architectural savant.