L’immeuble sis au 264-268, rue Richelieu aurait été bâti au cours du dernier quart du XIXe siècle, à la suite de la conflagration de 1876. La fenestration régulière de l’étage ainsi que les deux lucarnes symétriques rattachent cet édifice au style néoclassique. La plupart des grands bâtiments de brique du Vieux Saint-Jean s’inscrivent dans ce courant. L’édifice se compose d’un corps de logis de plan rectangulaire à deux étages et demi, d’une toiture à deux versants droits ainsi que de lucarnes.

Les vitrines commerciales s’intègrent harmonieusement à l’ensemble et privilégient l’usage du bois. Le bâtiment possède une structure de brique recouverte par un parement de brique. Cette technique constructive disparaît à la fin du XIXe siècle. Les fenêtres ont été changées, mais elles respectent l’ordonnance et les dimensions des ouvertures originales. La porte à panneaux a été préservée. Le recouvrement de tôle profilée de la toiture n’est pas original, mais il constitue une bonne alternative aux bardeaux d’asphalte. Les lucarnes ont été couvertes d’un parement du vinyle. Le programme décoratif des propriétés d’inspiration néoclassique se veut sobre. Il comprend une corniche à consoles, des retours de corniche sur les façades latérales ainsi que des plates-bandes de briques posées en soldat au-dessus des ouvertures. Signalons en terminant les caissons de bois qui ornent les vitrines commerciales.

L’immeuble de la rue Richelieu garde une valeur patrimoniale moyenne. L’aménagement commercial respecte l’âge de l’édifice. De plus, le bâtiment conserve plusieurs éléments originaux et sa volumétrie demeure intacte.