L’édifice sis au 270, 9e Avenue a été bâti durant le dernier quart du XIXe siècle. Il abrite un commerce au rez-de-chaussée ainsi que des logements à l’étage. Il s’agit d’un bâtiment de grandes dimensions dont le mur pignon tourné vers la rue et la symétrie de la façade à l’étage témoignent d’une certaine influence du cottage néogrec. Iberville compte quelques exemples de ce type d’habitation. L’édifice se compose d’un corps de logis à deux étages de plan rectangulaire, d’une toiture à deux versants droits, d’un balcon et d’un volume annexe érigé à l’arrière.
L’immeuble commercial de la 9e Avenue a subi des altérations en ce qui a trait à son intégrité matérielle et formelle. Les grandes vitrines et la porte vitrée du rez-de-chaussée ne correspondent pas à l’âge de la propriété. L’addition d’un volume à l’arrière agrandit de manière considérable la superficie de l’édifice. Le bâtiment possède une structure de brique qui sert également de parement. Cette technique constructive est ancienne, et elle disparaît au tournant du XXe siècle. La brique utilisée de manière structurale se remarque à l’insertion de rangs de boutisses dans l’appareillage. L’étage conserve sa porte à panneaux et ses fenêtres à battants et à guillotine à châssis de bois. Le programme décoratif se limite aux plates-bandes de briques posées en soldat au-dessus des ouvertures et aux retours de corniche en façade.
L’édifice de la 9e Avenue évoque l’architecture commerciale de la fin du XIXe siècle. Cette architecture combine, comme dans le présent cas, les fonctions commerciales et résidentielles. La mixité des fonctions contribue à la création de rues commerciales animées. Certains praticiens contemporains s’inspirent de ces modèles afin de faire revivre nos centre-villes.