La résidence sise au 285-289, 8e Avenue aurait été construite vers 1885, et elle abrite maintenant des logements. Il s’agit d’une grande demeure traditionnelle en brique qui s’inspire, dans une certaine mesure, des préceptes néoclassiques en ce qui a trait à la régularité des ouvertures et à la symétrie de la façade. Le néoclassicisme traverse le XIXe siècle et influe de manière durable sur l’architecture de ce siècle. La maison se compose d’un corps de logis de plan rectangulaire à deux étages, d’une toiture à deux versants droits, d’une galerie, d’un balcon et d’un volume annexe.
En dépit de l’addition sur la façade latérale droite, la volumétrie du corps de logis demeure lisible. Dans son ensemble, la demeure conserve une excellente intégrité matérielle. Un parement de brique de couleur rouge-orangé recouvre une structure de bois, alors que la maison repose sur un solage de pierre. Du bardeau pare la toiture. L’entrée principale conserve sa porte double à panneaux surmontée d’une imposte vitrée. Les fenêtres à guillotine à châssis de bois ont été préservées. Le programme décoratif se limite aux plates-bandes de briques posées en soldat autour des ouvertures à arc surbaissé et aux colonnes ouvragées de la galerie.
La résidence de la 8e Avenue possède plusieurs éléments originaux qui lui assurent une bonne valeur patrimoniale. Il s’agit d’un bon exemple de résidence bourgeoise bâtie à la fin de XIXe siècle. Elle perpétue l’influence néoclassique malgré la popularité croissante du courant romantique et de certains styles comme le néo-Queen Anne.