La résidence située au 348, 9e Avenue aurait été bâtie vers 1886. L’ornementation élaborée de la galerie et la corniche proéminente à consoles rattachent ce bâtiment au courant appelé éclectisme victorien. Ce courant apparaît vers 1860 et combine divers apports stylistiques comme le classicisme, le gothique et le néo-Queen Anne. La demeure se compose d’un corps de logis de plan carré à deux étages, d’une toiture en pavillon, d’un fronton brisé disposé en façade, d’une galerie et d’un balcon.
Dans son ensemble, la résidence possède une excellente intégrité matérielle et formelle. Elle conserve la plupart de ses éléments originaux, et les altérations relevées sont de nature réversible. La maison repose sur un solage de pierre, et elle se constitue d’une structure de brique qui sert également de parement extérieur. La brique utilisée de manière structurale se remarque à l’insertion de rangs de boutisse dans l’appareillage. La toiture est recouverte de tôle à baguettes. Les portes en bois et les fenêtres à battants à grands carreaux ont été conservées. L’entrée principale possède une porte à caissons décoratifs surmontée d’une imposte cintrée vitrée. L’ouverture des fenêtres est à arc surbaissé. Plus que le plan ou la composition des élévations, la surcharge du programme décoratif caractérise l’éclectisme victorien. La galerie comprend d’élégantes boiseries ainsi qu’un garde-corps en fer ornemental. L’escalier comporte une main courante en gradin. Une large corniche à consoles et à caissons couronne les murs. Des plates-bandes de briques posées en soldat surmontent les ouvertures.
La résidence de la 9e Avenue constitue un des rares exemples d’éclectisme victorien dans la région d’Iberville. Parmi les styles dits victoriens, le néo-Queen Anne marque davantage la région que l’éclectisme. La maison possède une ornementation moins chargée que plusieurs exemples connus dans d’autres régions du Québec. Elle conserve une excellente intégrité matérielle et formelle.