La résidence sise au 353, 9e Avenue aurait été construite vers 1893. Il s’agit d’un exemple de ce que Yves Laframboise appelle de l’architecture vernaculaire industrielle dans son livre De la colonie française au XXe siècle. La maison au Québec. Cette architecture se caractérise par l’utilisation de plans distribués par des catalogues et des revues, de matériaux usinés et d’éléments de fabrication standardisée (portes, fenêtres, ornements, etc.). La demeure se compose d’un corps de logis de plan rectangulaire à un étage et demi, d’une haute toiture à deux versants droits, d’une galerie et d’un volume annexe érigé à l’arrière du corps de bâtiment.
L’addition d’un volume affecte peu l’intégrité formelle, car il adopte un parti similaire en ce qui a trait au parement et à l’ornementation. De plus, le volume original reste lisible. La maison se trouve dans un parfait état de conservation, et son intégrité matérielle est supérieure. Elle possède un lambris de bois qui recouvre une structure de bois. Les portes à panneaux ainsi que les fenêtres à guillotine à châssis de bois ont été conservées. Le programme décoratif est relativement simple, et il se compose de planches cornières, de chambranles autour des ouvertures et des balustres tournés du garde-corps. Nous conseillons de peindre le garde-corps de couleur vive afin de se conformer à l’ancien code de couleur.
La demeure de la 9e Avenue constitue un bon exemple d’architecture vernaculaire industrielle. Cette architecture produit de belles résidences à coût moindre. Elle se répand rapidement au début du XXe siècle et domine la construction domiciliaire jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. La maison possède une excellente intégrité matérielle et formelle.