La résidence située au 355, 9e Avenue aurait été bâtie vers 1868 bien qu’elle adopte un modèle courant au XXe siècle. Il s’agit d’un exemple de ce que Yves Laframboise appelle de l’architecture vernaculaire industrielle dans son livre De la colonie française au XXe siècle. La maison au Québec. Cette architecture se caractérise par l’utilisation de plans distribués par des catalogues et des revues, de matériaux usinés et d’éléments de fabrication standardisée. De semblables demeures servent de maison de ferme dans les territoires de colonisation récente. La propriété se compose d’un corps de logis de plan rectangulaire à deux étages, d’une toiture à deux versants à faible pente, d’une galerie et d’un volume annexe.

La maison possède une excellente intégrité matérielle et formelle. Aucune addition ne nuit à la lisibilité du volume original. Un lambris de bois recouvre les murs. La propriété conserve ses portes à panneaux ainsi que ses fenêtres à battants et à guillotine à châssis de bois. L’ordonnance régulière des ouvertures au rez-de-chaussée semble avoir été modifiée, car en général ces résidences comportent deux fenêtres distribuées de part et d’autre de la porte d’entrée. Le programme décoratif est sobre. Il comprend des planches cornières et des chambranles autour des ouvertures.

Dans son ensemble, la résidence conserve une bonne intégrité matérielle et formelle. La maison est un bon exemple de l’architecture vernaculaire industrielle qui se développe au tournant du XXe siècle.