La résidence sise au 360, 9e Avenue aurait été construite vers 1915 pour une famille modeste d’Iberville. Le carré compact et la toiture brisée dérivent de l’architecture Second Empire qui est diffusée au Canada à partir de 1860. Ce type d’habitation se retrouve sur tout le territoire québécois et dans une variété de contextes : milieu rural, milieu urbain, milieu agricole, milieu bourgeois. La propriété se compose d’un corps de logis de plan rectangulaire à deux étages, d’une toiture mansardée, de lucarnes à pignon, d’une galerie et d’un volume annexe.

La résidence possède une bonne intégrité formelle malgré l’addition d’un volume. Cette addition n’est pas visible de la rue et n’affecte pas la compréhension de la volumétrie originale. La toiture conserve son recouvrement de tôle à baguettes pour le terrasson et en plaques pour le brisis. Les portes et les fenêtres ont été changées, mais elles respectent les dimensions et l’ordonnance des ouvertures originales. Le programme décoratif est réduit. L’ornementation se compose de planches cornières, de chambranles autour des ouvertures et de retours de corniches sur les façades latérales. Des aisseliers, des colonnes ouvragées et une balustrade ornent la galerie. La préservation de certains éléments décoratifs comme les planches cornières atténue l’impact visuel du remplacement du parement.

La propriété de la 9e Avenue illustre l’impact d’un courant architectural venu des Etats-Unis sur l’habitation traditionnelle québécoise. La rénovation de cette maison démontre qu’il est possible d’utiliser des matériaux contemporains de manière traditionnelle.