La résidence située au 390, chemin de la Grande-Ligne aurait été construite vers 1850. Il s’agit d’une maison traditionnelle québécoise – aussi appelé cottage rustique par l’historien Yves Laframboise – de dimensions réduites. Dans la plupart des cas, ce type d’habitation a subi l’influence du cottage néoclassique au XIXe siècle. Au contraire, la maison du chemin de la Grande-Ligne conserve l’asymétrie de la composition de sa façade. La demeure se compose d’un corps de logis de plan rectangulaire à un étage et demi, d’une toiture à deux versants recourbés, d’une galerie disposée en façade et d’un volume annexe bâti à l’arrière.

Dans son ensemble, la demeure du chemin de la Grande-Ligne conserve la plupart de ses éléments originaux. Un lambris de bois pare les murs extérieurs, alors que de la tôle recouvre la toiture. La porte à panneaux a été préservée, mais les fenêtres ont été changées pour des baies à charnière à manivelle. Elles respectent les dimensions des ouvertures et l’apparence d’âge du bâtiment. La maison repose sur un solage de pierre. Ce type d’habitation possède une ornementation réduite qui correspond à ses origines rurales et modestes. Le programme décoratif comprend des planches cornières ainsi que des chambranles autour des ouvertures.

La maison possède une bonne valeur patrimoniale. Il s’agit d’un bon exemple d’architecture traditionnelle du XIXe siècle qui n’a pas subi l’influence des modes anglaises et étasuniennes. Les ouvertures sont strictement disposées selon les nécessités intérieures, ce qui explique leur asymétrie. La propriété se classe parmi les plus vieux bâtiments de Saint-Athanase et possède une intégrité matérielle et formelle supérieure.