La résidence située au 408, boulevard d’Iberville aurait été construite vers 1840. Il s’agit d’une maison traditionnelle québécoise influencée par le courant néoclassique. Elle marque une transition par rapport à la demeure du siècle précédent par l’exhaussement de l’étage principal et de la cave ainsi que l’ordonnance des éléments architecturaux et la symétrie de la façade. La propriété se compose d’un corps de logis d’un étage et demi de plan rectangulaire, d’une toiture à deux versants droits, de lucarnes à fronton triangulaire ainsi que d’un volume secondaire implanté de manière oblique par rapport au corps de logis principal.
L’addition d’un corps de logis secondaire affecte relativement peu la lisibilité de la volumétrie originale. De plus, ce type d’addition s’inscrit dans une évolution normale de la maison traditionnelle québécoise, et il renferme habituellement une cuisine d’été. Néanmoins, l’ajout de la maison du boulevard d’Iberville présente une particularité en raison de son implantation oblique. Il s’agit du seul cas dans le secteur de Saint-Athanase et d’Iberville. Il existe un cas similaire à L’Acadie. La maison a été restauré selon ses éléments originaux. Elle possède un parement de planche de bois posée à la verticale ainsi que qu’une toiture en bardeaux de bois. Les fenêtres à battants à petits carreaux et la porte à panneaux ont été restauré. La maison repose sur un solage de béton. L’addition adopte un parti similaire au corps de logis principal à l’exception de son parement de planche de bois horizontale. Le programme décoratif est épuré, et il se réduit à des chambranles autour des ouvertures.
La maison du boulevard d’Iberville possède une valeur patrimoniale élevée qui tient d’abord à son excellente intégrité matérielle et formelle. Elle se classe parmi les plus vieilles demeures d’Iberville. Par ailleurs, elle constitue un bon exemple des modifications que subi la maison traditionnelle québécoise dans la première moitié au XIXe siècle au contact de nouveaux courants dont le néoclassicisme.
