La demeure située au 430, 1re Rue aurait été construite vers 1840. Elle se classe parmi les plus anciens bâtiments du secteur avec le presbytère de l’église Saint-Athanase et la résidence du 310, 1re Rue. Au cours de son histoire, elle aurait abrité l’agent seigneurial – percepteur – chargé de recueillir les redevances versées par les censitaires au seigneur. L’architecture du bâtiment s’apparente à celle de la maison traditionnelle québécoise. En ce qui a trait au plan, elle possède des similitudes avec la résidence sise au 310, 1re Rue qui a été construite à la même époque. Elle est cependant plus imposante. Elle se compose d’un corps de logis prolongé à la droite par une pièce annexe; d’une toiture à deux versants droits; d’un porche; de lucarnes à fronton triangulaire; d’une cheminée disposée à la rencontre des deux volumes.

L’addition d’une pièce annexe qui servait de bureau d’affaire, nous supposons, s’inscrit dans une évolution normale de la maison québécoise et affecte peu la volumétrie. Ces pièces pouvaient, dans certains cas, avoir été construites avec le corps de logis principal. Les propriétaires ont préservé la porte de bois surmontée d’une imposte, la demeure conserve sa couverture de tôle pincée, type de toiture plutôt rare dans la région. Le programme décoratif se limite aux chambranles sculptés.

La maison témoigne de l’architecture simple et traditionnelle de Christieville. Elle rappelle le passé seigneurial de la ville et un personnage important de son organisation sociale, l’agent du seigneur. Elle possède une grande authenticité formelle.