La demeure sise au 460, 1re Rue aurait été construite vers 1850. Un bureau de notaires et de comptables occupe maintenant l’édifice. Située à proximité de l’église à l’angle de la 1re Rue et de la 9e Avenue, la résidence s’inspire nettement de l’architecture coloniale américaine de brique. Elle se compose d’un corps de logis de plan rectangulaire à deux étages, d’une couverture à deux versants droits, d’un porche en façade, d’une entrée latérale et d’un balcon à l’arrière.

En dépit de son âge, l’intégrité matérielle de l’édifice qui repose sur un solage de pierre a été préservée avec soin. La brique rouge-orangé qui recouvre les murs sert à la fois de parement et de structure. Nous reconnaissons la brique utilisée de manière structurale à son appareillage : les rangs de briques posées en panneresse alternent avec ceux en boutisse. Deux cheminées massives sont disposées aux extrémités de la toiture recouverte de tôle à baguettes. Le porche possède encore une porte à panneaux. Le programme décoratif comporte une influence néoclassique marquée. Il se compose de plates-bandes de briques posées en soldat au-dessus des ouvertures et de retours de l’avant-toit sur les façades latérales. Le porche comprend des pilastres cannelés, des caissons et une imposte cintrée.

Dans son ensemble, la résidence du 460, 1re Rue possède une valeur patrimoniale élevée. Elle conserve à la fois une excellente intégrité matérielle et une bonne intégrité formelle, et il s’agit d’un des plus vieux bâtiments du secteur. De plus, la résidence témoigne de l’influence de l’architecture américaine sur celle de la province de Québec et évoque le visage disparu de Christieville.