La résidence sise au 5-7, rue Saint-Louis aurait été construite vers 1920. Son architecture s’inscrit dans le courant appelé rationalisme mais possède une bonne part d’ornementation. Ce courant propose des édifices à la volumétrie épurée et à la structure simple dont le coût de construction moindre convient aux immeubles à logements, aux bâtiments industriels mais aussi à l’habitation bourgeoise. Ce bâtiment constitué de deux résidences jumelées dont les plans inversés forment une symétrie se compose d’un corps de logis de plan rectangulaire à deux étages, d’un avant-corps central et saillant, d’une toiture plate dissimulée derrière une fausse mansarde, de deux porches qui donnent accès aux logements.
Dans son ensemble, la demeure a subi un nombre limité de modifications et compte une excellente intégrité matérielle et formelle. L’immeuble possède un parement de brique qui recouvre une charpente claire. De construction rapide et économique, cette charpente s’impose au XXe siècle pour les édifices de petites et moyennes dimensions. La fausse mansarde se compose d’un parapet incliné et recouvert de bardeaux d’asphalte. Deux chatières décoratives percent la fausse mansarde et ajoutent une touche de raffinement au bâtiment. Les portes en bois et les fenêtres à guillotine ont été préservées. Le programme décoratif est élaboré. Il comprend une corniche moulurée qui couronne le sommet des élévations, des colonnes ouvragées, des linteaux et des appuis aux fenêtres ainsi que des chaînages d’angle.
Cette demeure de la rue Saint-Louis possède une bonne valeur patrimoniale qui réside dans son excellente intégrité matérielle et formelle.