La résidence sise au 675, rue Maria-Boivin aurait été bâtie à la fin du XIXe siècle pour une famille aisée d’Iberville. Il s’agit d’une maison dite cubique qui renvoie à un modèle étasunien appelé Four Squares. Ce type d’habitation a été créé en 1891, et il est diffusé au Québec à partir de la fin du XIXe siècle. Le bâtiment se compose d’un corps de logis à deux étages de plan carré et d’une toiture en pavillon. À ces éléments de base de la maison cubique, s’ajoutent un porche et une corniche qui marque le passage entre les étages. Un second corps de logis a été ajouté sur la façade latérale droite.

L’addition d’un volume sur la façade latérale droite affecte peu le volume original qui reste lisible. De plus, la partie ajoutée s’intègre harmonieusement, car elle reprend le parti du volume principal en ce qui a trait à la typologie, au parement et à l’ornementation. La maison possède une structure de brique laissée à nu au rez-de-chaussée. Cette technique constructive disparaît à la fin du XIXe siècle, et elle se remarque à l’insertion de rangs de briques posées en boutisse dans l’appareillage. À l’étage, un lambris de bois peint en blanc recouvre la brique. La toiture possède un recouvrement de tôle pincée. La porte à panneaux et des fenêtres à guillotine à châssis de bois ont été préservées. Certaines baies ont été changées pour des fenêtres composées plus récentes. Le programme décoratif est sobre mais élégant. Il comprend des planches cornières et des chambranles autour des ouvertures. Au rez-de-chaussée, des plates-bandes de briques posées en soldat surmontent les ouvertures en arc surbaissé. Un fronton triangulaire orne le porche vitré.

Le cadre végétal de la résidence de la rue Maria-Boivin est remarquable, car il met en valeur la maison sans la dissimuler. La demeure constitue un bon exemple de maison cubique au parement mixte. De plus, elle possède une excellente intégrité matérielle. Les volumes ajoutés reprennent le parti du corps de logis principal et forment un ensemble homogène.