La résidence sise au 775, boulevard Saint-Luc aurait été construite à la fin du XIXe siècle. Son architecture sobre et sa façade symétrique rattachent ce cottage au courant néoclassique en vogue au Québec durant le XIXe siècle. Dans son ouvrage De la colonie française au XXe siècle. La maison au Québec, Yves Laframboise distingue le cottage à versants droits de la maison traditionnelle des campagnes québécoises. Le cottage se compose d’un corps de logis de plan rectangulaire à un étage et demi, d’une haute toiture à deux versants droits, d’une galerie disposée à l’avant, d’une grande lucarne-balcon qui perce le versant avant de la toiture, d’un volume annexe érigé sur la façade latérale droite.

L’addition de la façade latérale prolonge le corps de logis vers la droite et s’inscrit dans une évolution normale de ce type d’habitation. De plus, elle s’intègre harmonieusement à l’ensemble. La maison possède un lambris de planches de bois horizontales peint en blanc. Les portes à panneaux et les fenêtres à guillotine ont été préservées. Des bardeaux d’asphalte remplacent la tôle de la toiture. La demeure compte une façade symétrique constituée d’une entrée centrale flanquée d’une baie de part et d’autre. Le programme décoratif du cottage à versants droits se veut sobre. Il comprend des chambranles autour des ouvertures, des planches cornières, des légers retours de corniche sur les façades latérales et des contre-portes finement travaillées.

Cette demeure du boulevard Saint-Luc possède une valeur patrimoniale qui réside dans sa bonne intégrité matérielle et formelle. La maison conserve plusieurs éléments originaux et sa volumétrie originale reste lisible. De plus, le programme décoratif a été préservé avec soin.