La résidence située au 814, rue Curé-Saint-Georges aurait été bâtie vers 1878. L’architecture de ce cottage de modestes dimensions se situe à mi-chemin entre le courant pittoresque et l’architecture néo-Queen Anne. Le grand pignon triangulaire en façade se rattache au néo-Queen, mais la volumétrie simple et la symétrie de la composition des façades se rattachent davantage au courant pittoresque. La maison se compose d’un corps de logis de plan rectangulaire à un étage et demi, d’un grand pignon triangulaire en façade, d’une toiture à deux versants droits et d’une galerie.
La demeure conserve son apparence d’âge. Aucune addition ne nuit à la lisibilité du volume original. Une des seules transformations notables concerne le remplacement du lambris de bois par un parement de métal à clins. La toiture a été refaite récemment, et les propriétaires ont réinstallé de la tôle traditionnelle. Il s’agit d’une bonne initiative, car dans la plupart des cas la tôle est remplacée par des bardeaux d’asphalte. La maison repose sur un solage de pierre. La porte à panneaux et les fenêtres à guillotine à châssis de bois ont été préservées. Des aisseliers et des colonnes ouvragées ornent la galerie.
La résidence de la rue Curé-Saint-Georges démontre la coexistence de plusieurs influences stylistiques dans un édifice. La maison possède une excellente intégrité matérielle et formelle. Dans son ensemble, la demeure est mise en valeur de belle manière.