La résidence située au 860, rue Maria-Boivin aurait été bâtie vers 1932 pour une famille modeste d’Iberville. Il s’agit d’un exemple tardif de maison de style Boomtown. De manière plus générale, ce style s’inscrit dans le courant de l’architecture vernaculaire industrielle qui domine la première moitié du XXe siècle. La propriété se compose d’un corps de logis de plan rectangulaire à deux étages, d’une toiture plate et d’une galerie.
La maison de la rue Maria-Boivin comporte une excellente intégrité matérielle et formelle. Aucun volume n’a été ajouté, et la résidence garde tous ses éléments originaux. Un lambris de bardeaux de bois recouvre une structure à charpente claire. De construction rapide et économique, cette charpente s’impose au XXe siècle pour les édifices de petites et moyennes dimensions. La porte à panneaux et les fenêtres à battants à grands carreaux ont été préservées. La maison repose sur un solage de pierre. Ce détail est surprenant, car l’utilisation de fondations de béton débute à la fin des années 1910 et se généralise au cours des années 1920. La maison possède un programme décoratif plus élaboré que celui de résidences similaires. Il comprend des planches cornières et des chambranles autour des ouvertures. Le parapet compte une large corniche à consoles. Des colonnes ouvragées et une frise ornent également la galerie.
La demeure possède une bonne valeur patrimoniale. Il s’agit d’un bon exemple d’habitation de style Boom Town qui conserve tous ses éléments originaux. De plus, l’intégrité matérielle et formelle est excellente. La maison pourrait servir de référence pour la rénovation de propriétés similaires dans le secteur d’Iberville.