La résidence sise au 95, chemin Saint-Raphaël aurait été construite vers 1900. Il s’agit d’un exemple de ce que Yves Laframboise appelle de l’architecture vernaculaire industrielle dans son livre De la colonie française au XXe siècle. La maison au Québec. Cette architecture se caractérise par l’utilisation de plans distribués par des catalogues, de matériaux usinés et d’éléments de fabrication standardisée (portes, fenêtres, ornements). La demeure se compose d’un corps de logis de plan rectangulaire à un étage et demi, d’une toiture à deux versants droits, d’une grande lucarne triangulaire qui perce le versant avant de la toiture, d’un porche installé en façade et d’un garage.

Un parement de vinyle qui remplace le lambris de bois recouvre une structure à charpente claire. De construction rapide et économique, cette charpente s’impose au XXe siècle pour les édifices de petites et moyennes dimensions. La porte et les fenêtres ont été changées, mais elles respectent l’ordonnance et les dimensions des ouvertures. La maison conserve sa toiture en tôle, mais elle repose sur un solage de béton. Le programme décoratif de ce type de résidence varie en fonction des propriétaires, bien qu’il soit habituellement assez sobre. Il comprend des planches cornières, des chambranles autour des ouvertures ainsi que des colonnes ouvragées. Les planches cornières et les chambranles ont été ajoutés au parement de vinyle et assurent une meilleure intégration architecturale.

Elle adopte un plan largement diffusé : un corps de logis rectangulaire avec une toiture à deux versants droits percée d’une grande lucarne en façade. Ce modèle de maison puise largement au cottage à versants droits du siècle précédent et illustre la pénétration de l’architecture vernaculaire industrielle dans la campagne québécoise au début du XXe siècle.