Classée monument historique en 1978, la résidence MacDonald aurait été bâtie avant 1841 pour Richard Brodhead McGinnis. Au moment de sa construction, la maison compte un étage et demi ainsi qu’une toiture à deux versants droits. Duncan MacDonald – conseiller municipal puis maire de Saint-Jean entre 1886 et 1889 – acquiert la demeure en 1877 et entreprend de la rénover pour en faire une propriété d’inspiration Second Empire. Dans son état actuel, la maison MacDonald se compose d’un corps de logis de plan rectangulaire à deux étages, d’une toiture à mansarde percée de lucarnes à fronton, d’un porche, de galeries sur les façades latérales, d’oriels en façade et de volumes annexes.
Les additions affectent peu la volumétrie, car elles sont érigées à l’arrière et s’intègrent harmonieusement à l’ensemble. La maison qui repose sur un solage de pierre possède une structure de pierres des champs assemblées à l’aide de mortier de chaux. Un crépi de ciment pare les murs extérieurs de la résidence et laisse apparaître, à certains endroits, la pierre de la structure. La porte à panneaux avec baies latérales et imposte ainsi que les fenêtres à battants ont été préservées.Les propriétés bourgeoises de style Second Empire comptent habituellement un programme décoratif élaboré qui puise au répertoire classique. Des montants sculptés et des frontons triangulaires ornent les lucarnes. Les oriels sont décorés de caissons et de moulures. Le porche et les galeries comptent des colonnes ouvragées doubles alors des retours de corniche ornent les façades latérales.
La propriété MacDonald possède une valeur patrimoniale supérieure reconnue par le Ministère de la Culture et des Communications du Québec. Son intérêt est à la fois historique et formel. La propriété a appartenu à plusieurs personnalités de premier plan – McGinnis et MacDonald – qui ont marqué l’histoire de Saint-Jean. En ce qui a trait à son architecture, il s’agit d’un bon exemple de propriété Second Empire. Ce type d’habitation connaît une certaine vogue auprès de la bourgeoisie au cours de la seconde moitié du XIXe siècle. Elle illustre également un cas de transformation de bâtiment pour l’adapter au goût du jour.