La résidence sise au 170-172, rue Longueuil aurait été construite vers 1857 pour R. B. McGinnis. La propriété est vendue à plusieurs reprises avant d’être acquise par les Petites Sœurs Franciscaines de Marie en 1926 pour y établir l’orphelinat Sainte-Thérèse. En 1965, le diocèse de Saint-Jean se porte acquéreur du bâtiment. Le carré de dimensions importantes, l’ordonnance des ouvertures et la symétrie de la façade rattachent cette résidence au courant néoclassique et rappellent les maisons de style georgien de nos voisins du sud. La propriété se compose d’un corps de logis de plan carré à deux étages, d’une toiture en pavillon au sommet tronqué, de deux oriels disposés en façade ainsi que d’un porche surmonté d’un balcon.
La demeure de la rue Longueuil conserve une bonne intégrité matérielle et formelle. La maison possède une structure portante en pierre à moellons qui a été parée de pierre de taille en façade. En raison de son coût élevé, la pierre de taille est réservée aux devantures et aux encadrements. L’édifice repose sur un solage de pierre. La toiture est recouverte de bardeaux d’asphalte. Au rez-de-chaussée, la porte à panneaux avec baies latérales et imposte a été préservée. À l’étage, elle a été remplacée par une porte d’aluminium de facture contemporaine. La maison conserve ses fenêtres à guillotine. Le programme décoratif de ce type de résidence comprend des bandeaux de pierre autour des ouvertures. L’ornementation se concentre sur les saillies qui comptent des colonnes ouvragées et des entablements.
Dans son ensemble, la résidence de la rue Longueuil possède une valeur patrimoniale élevée. Il s’agit d’un bon exemple d’édifice monumental d’inspiration néoclassique. L’immeuble conserve une bonne authenticité matérielle. De plus, il évoque la présence des Petites Sœurs Franciscaines de Marie et de leur l’orphelinat Sainte-Thérèse à Saint-Jean.