Titre de la photo : Le dernier carré, photographe : Jean-Louis Delhaye

 

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Cœur du village de Noyan, 1907
1314, Chemin de la Petite-France, Noyan

Le territoire de Noyan comprenait autrefois deux seigneuries, celle de Noyan et de Foucault. Au fil du temps, il adopte différentes désignations, soit Foucault, Caldwell’s Manor, Christie’s Manor et Saint-Thomas-de-Foucault.

En 1733, Pierre-Jacques Payen de Noyan et de Chavoy devient le premier seigneur de Noyan. Il perd son privilège en 1741, car il omet d’y promouvoir le peuplement. Il reprend toutefois ses titres en 1745. En mars 1764, la seigneurie est vendue à John Campbell et à Gabriel Christie qui deviendra pour sa part en 1766 le plus important propriétaire foncier du Canada.

Parallèlement, François Foucault obtient en 1733 la seigneurie de Foucault. On la lui retire également en 1741. Après avoir recouvert sa concession, il y fait construire un moulin à farine pour ses censitaires. En avril 1774, la seigneurie de Foucault est reprise par Henry Caldwell qui contribue à l’établissement de nombreux loyalistes.

Le chemin de la Petite-France comptait autrefois une école ainsi qu’un magasin général appartenant à la famille Derick. Ce bâtiment jadis situé face à l’hôtel de ville actuel (1914) loge même un bureau de poste dès 1860.

La demeure d’inspiration néoclassique* sise au numéro 1562 témoigne du répertoire de formes hérité des loyalistes et issu de la maison vernaculaire de la Nouvelle-Angleterre. À noter le toit à deux versants à pente douce, les plates-bandes de briques au-dessus des ouvertures ainsi que les retours de corniches qui esquissent des frontons.

*Le style néoclassique se développe en Europe dès le XVIIIe siècle. Il s’inspire de l’architecture antique grecque et romaine et en propose une réinterprétation. Cet intérêt pour l’Antiquité, qu’on érige au rang d’idéal, est lié aux découvertes archéologiques de cette période. Dès le début du XIXe siècle, le style néoclassique se répand au Québec. Il est caractérisé par la rigueur, la sobriété, l’équilibre ainsi que par l’emploi de pilastres, de frontons, de colonnes et de corniches.

– Par Marilou Desnoyers