La demeure sise au 270, rue Jean-Talon aurait été construite dans les dernières années au XIXe siècle. Il s’agit d’une maison à mansarde. Ce type de résidence se reconnaît à son carré massif ainsi qu’à sa toiture brisée et dérive de l’architecture Second Empire. Diffusé au Québec au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, ce courant touche autant l’architecture institutionnelle, publique et résidentielle. La propriété se compose d’un corps de logis de plan rectangulaire à deux étages, d’une toiture à mansarde, de lucarnes à pignon, d’une galerie disposée en façade et d’un volume annexe.
Un parement de fibre de bois pressé remplace le lambris de bois, alors que des bardeaux d’asphalte recouvrent maintenant la toiture. La porte et les fenêtres ont été changées, mais elles respectent l’ordonnance et les dimensions des ouvertures. La maison conserve ses colonnes ouvragées et ses retours de corniche sur les façades latérales.
La demeure de la rue Jean-Talon garde une bonne valeur patrimoniale. À la fin du XIXe siècle, la maison à mansarde s’impose dans le paysage bâti de la province et devient un type d’habitation très répandu pour les propriétés agricoles. Il s’agit d’un bon exemple d’adaptation vernaculaire d’un style architectural savant.