La résidence située au 615, 3e Rue aurait été construite vers 1900. Elle adopte un plan en « L » commun pour les résidences vernaculaires du tournant du XXe siècle. Les revues d’architecture et les catalogues de plans diffusent ce type de plan qui se retrouve dans la plupart des régions du Québec. La maison se compose d’un corps de logis d’un étage et demi avec le pignon tourné vers la rue, d’une toiture à deux versants droits, d’une lucarne semi-circulaire, d’une galerie et d’un volume annexe disposé à l’arrière.

La résidence conserve tous ses éléments originaux ce qui lui confère une excellente intégrité matérielle et formelle. Bâtie à l’arrière du corps de logis, l’addition semble ancienne et date possiblement de la construction de la maison. La particularité principale de cet édifice réside dans son parement de fausse pierre de taille qui recouvre également le solage. Il existe un nombre appréciable de constructions au parement similaire dans la région d’Iberville, mais celle de la 3e Rue est la plus intéressante. La porte à panneaux et les fenêtres à guillotine à châssis de bois ont été préservées. Le programme décoratif se compose de retours de corniche sur les murs pignons et de moulures qui couronnent les élévations à la manière d’entablement. Signalons en terminant que le parement possède une qualité ornementale indéniable.

La valeur patrimoniale de la résidence réside dans sa typologie particulière – plan en « L » et murs pignons – et dans son parement de fausse pierre. Peu d’exemples de construction qui possèdent ce parement ont été aussi bien conservés. La fausse pierre a connu une certaine vogue au commencement du XXe siècle, puis elle a été écartée, notamment, au profit des bardeaux d’amiante.