La résidence sise au 645, 4e Rue aurait été construite vers 1843. Il s’agit d’un cottage d’inspiration néoclassique bâti en brique. La symétrie des ouvertures témoigne de l’influence néoclassique. L’architecture coloniale française utilise peu la brique. L’emploi de la brique se diffuse à la fin des années 1830, et il connaît une grande popularité dans certaines régions dont la Vallée du Richelieu. Par sa date de construction, le cottage de la 4e Rue se classe parmi les premiers exemples érigés au Québec. Il se compose d’un corps de logis à un étage et demi de plan rectangulaire, d’une toiture à deux versants recourbés, d’une galerie, de cheminées disposées aux extrémités du toit et d’une addition qui prolonge le bâtiment vers la droite.
La maison conserve son apparence d’âge et sa volumétrie est lisible. Elle possède une excellente authenticité matérielle, mais une intégrité formelle plus faible. La brique sert de parement et de technique constructive à la fois. Les structures de brique se remarquent à l’insertion de rangs de briques posées en boutisse dans l’appareillage. Cette technique constructive est relativement ancienne, et elle cesse d’être utilisée dans l’habitation au tournant du XXe siècle au profit de nouveaux procédés comme la charpente claire. La toiture est recouverte de tôle à baguettes. La maison conserve son solage de pierre et sa porte à panneaux. Le programme décoratif d’inspiration classique comprend des retours de l’avant-toit, une corniche moulurée, des plates-bandes de briques posées en soldat et des colonnes ouvragées.
La valeur patrimoniale de la résidence de la 4e Rue est élevée. La valeur repose d’abord sur son l’ancienneté (une des plus vieilles maisons d’Iberville), son authenticité matérielle (la plupart des éléments originaux ont été préservés) et sur sa technique constructive (brique structurale). De plus, il s’agit d’un des premiers exemples de cottage d’inspiration néoclassique en brique dans la Vallée du Richelieu.