La résidence située au 155, 3e Avenue aurait été bâtie vers 1913. Par sa volumétrie simple et l’utilisation d’éléments de fabrication standardisée, cette maison s’inscrit dans le courant de l’architecture dite vernaculaire industrielle. Ce courant domine la production résidentielle au tournant du XXe siècle. La propriété se compose d’un corps de logis à deux étages de plan rectangulaire; d’une toiture à deux versants droits au pignon tourné vers la rue; d’une galerie et d’un volume annexe.

Dans son ensemble, la maison conserve une excellente intégrité matérielle et formelle.Un parement de brique texturée de couleur brun-gris recouvre une structure de bois à charpente claire. Il s’agit de la charpente typique de ce genre d’architecture. La toiture conserve son recouvrement de tôle à baguettes. La porte à panneaux, les fenêtres à guillotine à châssis de bois ainsi que leur ouverture en arc surbaissé ont été préservées. Le programme décoratif de ce type de maison reste habituellement simple et se concentre sur la galerie. Il comprend des chaînages d’angle et des encadrements autour des fenêtres réalisés à l’aide de briques rouges. Des colonnes ouvragées et une frise de bois ornent la galerie.

La résidence de la 3e Avenue constitue un bon exemple d’architecture vernaculaire industrielle du début du XXe siècle. Elle est dans un parfait état de conservation et possède une excellente intégrité matérielle et formelle. Ce type de maison illustre la révolution qui affecte le monde de la construction à cette époque avec l’introduction de matériaux usinés et d’éléments de fabrication standardisée.