La résidence sise au 265, 1re Rue aurait été construite vers 1920 pour une famille aisée d’Iberville. Il s’agit d’une maison dite cubique qui s’apparente à un modèle étasunien appelé Four Square qui se répand au Québec à la fin du XIXe siècle. Sur un corps de logis de plan carré à deux étages se greffent des éléments qui appartiennent au courant néo-Queen Anne comme l’oriel, l’imposante corniche à consoles et l’asymétrie de la composition. Au corps de bâtiment s’ajoutent deux volumes annexes dont l’un abrite un garage. La maison possède une haute toiture en pavillon semblable à celle de la résidence sise au 250, 1re Rue, des lucarnes à fronton triangulaire qui percent les versants du toit, une galerie, un porche à colonnes doubles et une terrasse.

Le bâtiment a subi quelques transformations au cours de son histoire, mais elles affectent peu sa valeur patrimoniale qui demeure supérieure. Les matériaux de recouvrement – lambris de bois et tôle pincée – n’ont pas été remplacés, et leur entretien est impeccable. En raison de l’influence néo-Queen Anne, le programme décoratif est plus élaboré que celui de la maison cubique typique. Il comprend une magnifique corniche à consoles, des planches cornières à chapiteaux, des chambranles autour des ouvertures et des colonnes doubles ouvragées sur la galerie. Il est possible que les parties ajoutées – le garage et la terrasse, par exemple – aient été construites dès les premières années, car elles possèdent des matériaux de recouvrement similaires et un programme décoratif identique à celui du corps de logis principal.

La valeur patrimoniale de la demeure sise au 265, 1re Rue réside dans la synthèse originale de deux typologies formelles. Il en résulte une maison cubique à la décoration et au plan influencés par le style néo-Queen Anne. De plus, elle est implantée en bordure du Richelieu dans un environnement bucolique.