La résidence située au 275, 1re Avenue aurait été bâtie vers 1908. Elle adopte un plan en « L » qui se rencontre fréquemment au début du XXe siècle dans l’architecture dite vernaculaire industrielle. La décoration de la maison la rapproche également du style néo-Queen Anne dont nous retrouvons quelques bons exemples dans le secteur d’Iberville. La demeure se compose d’un corps de logis d’un étage et demi, d’une haute toiture à deux versants droits dont le pignon est tourné vers la rue, d’une tourelle carrée, de galeries, d’un balcon et d’un volume annexe.
Un parement de crépi texturé recouvre la structure de bois. Ce type de crépi a connu une certaine popularité dans le secteur d’Iberville où nous retrouvons quelques vieilles résidences qui en ont été parées. De la tôle traditionnelle peinte de couleur bourgogne recouvre la toiture. Il est possible que le balcon de la lucarne triangulaire soit plus récent que le corps de logis, car nous y retrouvons habituellement une fenêtre. Le programme décoratif de la résidence s’apparente davantage à l’ornementation d’inspiration néo-Queen Anne qu’à celle de l’architecture vernaculaire industrielle. Il comprend des volets, des retours de corniche, des colonnes ouvragées, des garde-corps aux balustres tournés et des frises qui couronnent les galeries.
La demeure conserve son apparence d’âge et une volumétrie intacte. Elle constitue un exemple tardif d’architecture néo-Queen Anne d’inspiration vernaculaire.