La résidence sise au 662, rue Maria-Boivin aurait été bâtie vers 1890. Il s’agit d’un exemple de ce que Yves Laframboise appelle de l’architecture vernaculaire industrielle dans son livre De la colonie française au XXe siècle. La maison au Québec. Cette architecture se caractérise par l’utilisation de plans distribués par des catalogues, de matériaux usinés et d’éléments de fabrication standardisée (portes, fenêtres, ornements). La demeure se compose d’un corps de logis de plan rectangulaire, d’un avant-corps à mur pignon sur la façade latérale gauche, d’une galerie tournante au garde-corps fermé et d’un porche. Le garde-corps fermé est une caractéristique de l’architecture vernaculaire du XXe siècle.
Dans son ensemble, la demeure de la rue Maria-Boivin a subi peu d’altérations. Elle possède une bonne intégrité matérielle et formelle. Néanmoins, le porche et le garde-corps s’intègrent mal à l’ensemble en raison de leur parement de vinyle blanc. La maison repose sur un solage de pierre et possède une structure de bois recouverte par un parement de brique de couleur rouge-orangé. Les portes à panneaux ont été préservées. Comme pour la plupart des maisons de brique de la tradition vernaculaire, le programme décoratif est restreint. Il se résume à des plates-bandes de briques posées en soldat au-dessus des ouvertures à arc surbaissé.
La demeure constitue un exemple relativement ancien d’architecture vernaculaire industrielle de brique dans le secteur d’Iberville. Cette architecture se répandra au XXe siècle et aura une prédilection pour les lambris de bois ou les parements de bardeaux de bois. Elle remplacera les styles traditionnels en raison de sa construction plus simple et de sa fabrication au coût moins élevé.