La résidence située au 810-812, 1re Rue aurait été construite vers 1875, et elle abrite des logements. Par son architecture simple, elle s’apparente au courant appelé rationalisme. Ce courant préconise une rationalisation des techniques de construction. La propriété se compose d’un corps de logis de deux étages, d’une toiture en pavillon, d’une avancée centrale, d’une galerie, d’un balcon et d’une lucarne en appentis.

Partout au Québec, la conservation de l’habitation ouvrière de la fin du XIXe siècle et du début du siècle suivant est problématique : les édifices étant souvent détruits ou lourdement remaniés. Le bâtiment situé au 810-812 fait exception, car son intégrité matérielle et formelle est supérieure. Aucune addition n’altère la volumétrie originale. L’édifice possède un parement de brique et conserve ses portes à panneaux surmontées d’impostes vitrées. Le programme décoratif se résume à des plates-bandes de briques posées en soldat au-dessus des ouvertures à arc surbaissé et à des bandeaux de pierre disposés sous les fenêtres.

La résidence évoque bien la manière de vivre de la classe laborieuse à la fin du XIXe siècle.