La résidence située au 548, 1re Rue aurait été construite vers 1848. Cette demeure s’inscrit dans le courant néoclassique qui touche la province de Québec durant la première moitié du XIXe siècle. À propos de ses constructions modestes avec le pignon tourné vers la rue, Yves Laframboise parle d’inspiration néogrecque.
L’authenticité matérielle de l’édifice est bonne. De la brique rouge-orangé – utilisées à la fois comme parement et comme technique constructive – recouvre le corps de logis principal. La brique structurale se reconnaît à l’insertion de rangs de briques posées en boutisse dans l’appareillage. La partie ajoutée à droite et le porche possèdent un parement de brique de couleur similaire. Ils ont été construits à la même époque, car ils utilisent la même brique. De la tôle à baguettes recouvre la toiture. La résidence conserve plusieurs fenêtres à guillotine à châssis de bois. Le programme décoratif porte les traces de l’influence néoclassique en ce qui a trait à l’utilisation des retours de l’avant-toit et des plates-bandes de briques posées en soldat.
La pénétration de modes d’habitation étasuniennes met en lumière les liens profonds qui existent entre les deux pays au XIXe siècle, particulièrement dans cette région frontalière.
