La résidence sise au 215, rue Jacques-Cartier-Nord aurait été construite au tournant du XXe siècle pour une famille aisée de Saint-Jean. Elle s’inscrit dans le courant architectural appelé rationalisme. Ce courant propose des bâtiments à la volumétrie simple de construction rapide. La propriété se compose d’un corps de logis de plan rectangulaire, d’une toiture en appentis et d’un perron.

La demeure a subi un nombre restreint de modifications et conserve une excellente intégrité matérielle et formelle. La maison repose sur un solage de pierre et possède un parement de brique rouge-orangé. La porte à panneaux surmontée d’une imposte vitrée ainsi que les fenêtres à guillotine ont été préservées. La façade compte quatre travées, et les travées latérales sont légèrement en saillie par rapport au corps de logis. L’entrée qui comporte une porte double est décentrée vers la droite. Le programme décoratif est relativement élaboré et puise au vocabulaire classique. Il comprend des chambranles autour des ouvertures, des volets, une corniche moulurée qui souligne le passage entre le rez-de-chaussée et le premier étage ainsi qu’une corniche à modillons sur le parapet.

La maison est un bon exemple de rationalisme qui puise au vocabulaire classique. Ce type d’architecture s’adapte à des programmes variés – résidentiel, commercial, industriel – et constitue une véritable révolution dans le domaine de la construction au tournant du XXe siècle.